J’ai fait la bise en affaires et ça c’est terminé par une collision nasale.
Je viens de recevoir une promotion. Je suis maintenant directrice régionale pour une chaine de magasins nationale. Je suis une femme de 26 ans et l’est du Canada est ma région.
L’incident s’est produit au cours de mon premier voyage avec mon patron. Il m’a présenté à un de nos gestionnaires séniors. J’ai présenté ma main, il m’a regardé dans les yeux, puis son regard s’est dirigé vers ma joue gauche. Il m’a tiré vers lui pour m’embrasser, non seulement une fois, mais deux, sur chaque joue. J’en ai perdu mes moyens. Surprise, j’ai bougé et ça a provoqué un accrochage de nez. Le gérant et mon patron ont bien rigolé pendant que moi je riais jaune.
Quel est le protocole sur ‘les bisous’, quel côté en premier et mieux encore, comment puis-je les éviter ?
***
Dans notre pays multiculturel, votre question est pertinente. Il y a toutes sortes de salutations.
De nos jours, dans l’ère de la mondialisation, la salutation universelle demeure, la poignée de main.
Les débuts folkloriques de la poignée de main sont crédités aux chevaliers. Quand ils se croisaient ou scellaient des accords, ils se saisissaient mutuellement la main droite. Celle-ci étant la main de choix, pour l’utilisation des armes blanches. En secouant légèrement, ils confirmaient l’absence de poignards et ultimement des intentions non menaçantes.
À ce jour, ce symbole de paix est toujours la photo convoitée par les paparazzi lors des rencontres de nos dirigeants mondiaux.
La société canadienne contemporaine des affaires reconnait que tous les employés sont égaux, sans distinction de sexe ou de différences culturelles. Par conséquent, tous doivent généralement se serrer la main.
Pour la « situation délicate », que faites-vous quand quelqu’un se penche et se joint les lèvres ?
La ligne directrice générale de l’étiquette est: «À Rome, on fait comme les Romains».
Avec cette philosophie à l’esprit, vous pouvez adapter votre salutation selon la coutume culturelle. Suivez l’exemple de votre hôte et, ainsi, dans le monde des arts ou en visitant socialement au Québec, vous ferez la bise.
Afin de maintenir une attitude professionnelle et votre bulle, vous pouvez également choisir de rétablir l’équilibre en vous retirant quelque peu et en présentant votre main droite. Oui, cela va être difficile et même embarrassant. Mais, si c’est ainsi que vous vous sentez plus à l’aise pour saluer vos contacts d’affaires, c’est acceptable. Afin de ne pas étirer le malaise, assurez-vous de poursuivre positivement.
En ce qui concerne le protocole de la bise, le voici:
-
- Penchez vous vers la gauche
- Frôlez l’autre, de joue droite à joue droite
- Faites le poisson avec vos lèvres et embrassez l’air
- Répétez, vers la droite
- Finissez cœur à cœur.
Dans un contexte d’affaires, évitez le contact complet et le son du « beau bec » .
Les origines de la bise se rapportent au bien-être physique. En s’embrassant, matin et soir, les membres d’une même famille pouvaient détecter des problèmes, digestifs ou de santé, en se basant sur l’odeur de l’haleine ou du corps.
Maintenant que vous connaissez le guide, étape par étape, de la bise, oubliez-le. Vraiment. À titre de Québécoise, pure laine, je vous assure que la plupart des gens ne le connaissent pas. Observez, attendez et suivez votre hôte, si, vous le souhaitez. Voilà, c’est ça la vie.
Vous vivez une situation délicate? Ce blogue est à votre service, écrivez-moi julie@julieblaiscomeau.com. Votre situation pourrait éclairer d’autres lecteurs.