Ma nièce se marie civilement en mai prochain. Depuis cette annonce, le jour de la Saint-Valentin, le climat familial est très explosif face aux discussions du paiement de cette noce.
Svp aidez-nous à éclaircir cette situation. Selon l’étiquette du mariage, doit-elle faire payer son mariage par ses parents?
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Que votre nièce se marie civilement, ou religieusement, n’a aucun impact sur la question monétaire de son mariage.
Selon la tradition, les parents de la mariée payent pour la majorité des frais, soit tous ceux associés à : la cérémonie, la réception, les fiançailles, le brunch du lendemain ainsi que la tenue de la mariée. La famille du marié paye pour une réception la veille du mariage, s’il y en a une, la tenue du marié, ainsi que les boutonnières des hommes des deux familles. La mariée paye pour les fleurs et les cadeaux des membres de son cortège ainsi que l’alliance et le cadeau pour son futur époux. Le marié est responsable des frais pour l’officiant, les boutonnières et cadeaux des membres de son cortège, le bouquet ainsi que les bagues de fiançailles et de mariage de la mariée et aussi le voyage de noces.
Il n’y a aucun doute, se marier est une grande dépense. Selon une étude de BMO Ligne d’action, les Canadiens dépensent en moyenne 15 000 $ pour leur mariage. De nos jours, les couples défraient habituellement ces coûts et souvent les parents, des deux côtés, contribuent.
Attention, selon les règles de l’étiquette moderne, il n’y a aucune obligation de paiement pour ni l’un ni l’autre, des couples de parents.
Il s’agit ici d’avoir des discussions pour connaitre et ensuite honorer les intentions ainsi que le budget de chacun.
Premièrement, le couple décidera ensemble de leur thème et surtout de la somme qu’ils alloueront à leur union. Ensuite, dans l’ordre, ils rencontreront leurs parents; ceux de la future mariée en premier, au cas où ils avaient l’intention de payer traditionnellement, puis ceux du futur marié. Dernièrement, lorsque l’apport de tous sera établi, il y aura une rencontre de groupe pour officialiser le plan, puis assigner les rôles basés sur les participations de paiement.
Selon les circonstances et le statut de leurs relations, il peut être préférable pour chacun des futurs mariés de parler seul, sans l’autre, à ses propres parents, ensemble ou séparément, si le père et la mère ne font pas vie commune
Cette conversation doit être planifiée. Elle ne devrait pas avoir lieu à l’improviste. Un préavis évitera bien des surprises et permettra aux parents de se préparer.
«Paul et moi avons établi les préparatifs, le thème et le budget de notre mariage. J’aimerais bien vous les partager. Quand seriez-vous disponible pour que je vous parle de ce que nous avons décidé?»
C’est pendant cette discussion qu’on demandera aux parents s’ils aimeraient contribuer au mariage et non combien ils donneront.
«Qu’en pensez-vous? Est-ce que vous aimeriez contribuer à un élément?»
Avis aux futurs mariés : il est important de noter qu’une participation financière des parents pourrait avoir des conditions. Et pour les parents : respectez les vœux des futurs mariés, c’est leur journée. Pour tous : écoutez avec votre cœur, soyez patients et reconnaissants.
J’espère que ce texte éclairera la discussion et surtout qu’il évitera un conflit familial. N’hésitez pas à me réécrire si vous avez d’autres questions.
Vous vivez une situation délicate? Ce blogue est à votre service, écrivez-moi julie@julieblaiscomeau.com. Votre situation pourrait éclairer d’autres lecteurs.
Publié 24 février, 2015 Huffington Post (c) Julie Blais Comeau